L'acquisition immobilière en viager présente une alternative intéressante pour devenir propriétaire tout en évitant un crédit bancaire. Cela permet d'acquérir un bien immobilier à un prix souvent inférieur au marché, avec des paiements échelonnés.
Les principaux points à retenir incluent :
- Avantages économiques tels que l'absence de tracas locatifs et une épargne potentiellement plus rentable.
- Inconvénients, notamment le risque de surpayer pour le bien et l'incertitude de la durée de l'investissement.
- Du point de vue fiscal, des économies sur les frais notariaux, mais sans possibilité de déductions des revenus fonciers.
- Le vendeur (crédirentier) peut conserver l'usage du bien jusqu'à son décès, tandis que l'acheteur (débirentier) prend une mise de fonds et verse une rente.
Il est essentiel de faire appel à des professionnels pour bien structurer la transaction et évaluer les risques associés.
Réponses apportées
L’achat d’un bien immobilier en viager permet d’accéder à la propriété immobilière avec une décote et d’acheter un bien immobilier sans crédit bancaire tout en ayant un paiement échelonné.
Les avantages de l'acquisition en viager comprennent l'accès à la propriété sans emprunt bancaire avec une mise de fonds raisonnable, la possibilité de placer une épargne "dormante" sur un investissement potentiellement plus rentable, l'absence de tracas locatifs (pas de risque d’impayé, de dégradations ou de vacance locative), et la mise en place d'un paiement échelonné sans taux d’intérêt. Cependant, il existe également des inconvénients comme le prix d’achat aléatoire, le risque de surpayer le bien immobilier, la spéculation sur la vie humaine, la temporalité inconnue de l’investissement, et la difficulté de sortir d’un investissement "tunnel" en cas de problèmes financiers.
Du côté fiscal, les avantages incluent l'absence de revenus fonciers à déclarer, contrairement à un propriétaire bailleur, et des émoluments du notaire et coûts fiscaux réduits, car calculés sur la valeur "occupée" du bien. À l'inverse, il n’y a aucune déduction possible de charges ou des revenus fonciers perçus par ailleurs, ainsi qu’une valeur de l’Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI) limitée.
L’acquéreur, ou débirentier, doit être plus jeune que le vendeur, avec un écart d’âge d’au moins 30 ans recommandé. L’acquisition peut être réalisée par des investisseurs individuels, des couples ou même des sociétés. Pour garantir la sécurité du vendeur, il est conseillé que les acquéreurs et leurs héritiers soient solidaires et indivisibles en cas de défaillance.
Le vendeur, ou crédirentier, n’a pas d’âge minimum légal pour vendre, mais la tranche d’âge idéale se situe entre 75 et 85 ans pour que les composants du prix de vente soient raisonnables. Le viager peut aussi être constitué sur deux têtes, garantissant la réversibilité de la rente au survivant.
Tous types de biens immobiliers peuvent être acquis en viager, y compris appartements, maisons, et terrains constructibles. Les biens de taille moyenne, surtout situés en région parisienne et dans le sud de la France, représentent une part importante du marché.
Un viager permet d'accéder à des biens décotés, le vendeur conservant l'usage jusqu'à son décès. Cela constitue un patrimoine immobilier pour l'acquéreur, sans revenus immédiats ni fiscalité additionnelle.
Le viager occupé permet au vendeur de conserver son logement jusqu'à son décès, tandis que le viager libre exige un prix de vente plus élevé, le vendeur libérant immédiatement le bien. Le viager libre est cependant souvent rare.
Les parties sont libres de déterminer le prix de vente, bien que cela résulte d’un calcul impliquant plusieurs facteurs, tels que la valeur du bien, le droit d’usage du vendeur, le taux de rendement, et l'âge du crédirentier.
L’acquéreur finance son acquisition via un paiement comptant pour le bouquet et la rente, souvent en utilisant des économies personnelles. Les banques offrent des prêts dans certains cas, mais cela peut être difficile en raison du risque associé.
Différentes garanties peuvent protéger le vendeur, comme la solidarité des acquéreurs et l’hypothèque légale. Un cautionnement ou une assurance-décès peuvent être envisagés pour renforcer la sécurité financière.
Les frais d’agence et les émoluments du notaire varient en fonction du bien et de son statut en viager. Par exemple, pour un bien estimé à 400 000 €, les frais d’agence à 4 % peuvent atteindre 16 000 €, tandis que les émoluments du notaire pour un viager occupé peuvent s’élever à 16 800 €.
Il est crucial d’être conscient des implications fiscales concernant le bouquet et la rente versée, lesquels ne sont pas déductibles des revenus imposables.
Le bouquet ne peut être déduit d’aucun revenu.
La rente viagère n’est pas déductible.
Les charges payées par le débirentier ne sont pas déductibles de ses revenus fonciers.
La déclaration d’IFI par le débirentier et le crédirentier dépend de la valorisation respective des biens et des droits.
Lors de la revente, la plus-value se détermine sur la base de critères spécifiques, incluant le prix d’acquisition initial.
Le vendeur est responsable des petits travaux, tandis que l’acquéreur prend en charge les grosses réparations, l'assurance habitation, et les charges de copropriété.
En cas de non-paiement, le crédirentier a divers moyens légaux à sa disposition, y compris l’action en paiement et la saisie immobilière.
L’acquéreur peut revendre sans le consentement du crédirentier, et les conditions initiales restent en vigueur.
Une clause d’abandon de droit d’usage doit être prévue, avec une majoration de la rente dans certains cas.
Le bien acquis en viager peut devenir un bien indivis en cas de divorce, impactant la gestion de la rente.
Il est crucial de vérifier la compatibilité de l'acquisition avec l'objet social de la société.
Les héritiers doivent poursuivre les paiements auprès du crédirentier, suivant les termes de l’acte de vente.
Il est fortement conseillé de faire appel à des professionnels pour la rédaction de l'acte notarié, la prise de garanties, et la répartition du prix de vente.
Une évaluation précise de la situation des parties est cruciale pour éviter des complications futures.