Les investissements dans des monuments historiques offrent des avantages fiscaux, permettant de réduire son imposition et de bénéficier d'une décote sur l'impôt sur la fortune immobilière. Toutefois, ce type d'investissement comporte aussi ses inconvénients, parmi lesquels :
- Rentabilité potentiellement aléatoire
- Nécessité d'obtenir des autorisations
- Engagement de conservation de 15 ans
Les investisseurs doivent avoir un domicile fiscal en France et respecter certaines conditions, comme la durée de conservation. La gestion est cruciale pour garantir un rendement supérieur aux placements financiers traditionnels, tout en étant conscient des contraintes administratives et des risques économiques associés. Les frais de notaire peuvent également peser sur l’investissement.
Investir dans un monument historique est une stratégie qui permet de limiter son imposition, en réduisant son revenu imposable et en allégeant l'impôt sur la fortune immobilière (IFI). Cette démarche permet de déduire les charges des revenus fonciers et de son revenu global sans aucune limitation, tout en pratiquant une décote sur la valeur de l'immeuble à l'IFI.
Les avantages incluent l'acquisition d'un immeuble d'exception, la possibilité de réserver la jouissance du bien, le bénéfice de subventions publiques sous certaines conditions, l'investissement via une société civile immobilière (SCI) familiale et la possibilité de démembrement. En revanche, on note une rentabilité aléatoire, la nécessité d'obtenir des autorisations pour les travaux réalisés sous le contrôle de l’administration, et l’obligation d'informer l'État en cas de vente ou de donation.
D’une part, les avantages comprennent l’imputation d’un déficit foncier sur le revenu global, la déduction de toutes les charges des activités d’ouverture au public, et des avantages fiscaux non soumis au plafonnement global. D’autre part, des inconvénients existent, tels que l’obligation de conserver le bien pendant 15 ans et des contraintes administratives.
Les contribuables ayant un domicile fiscal en France, fortement imposés ou soumis à l'IFI, peuvent faire cet investissement. Néanmoins, les contribuables non-résidents ne peuvent pas bénéficier de ce dispositif à moins que l’immeuble soit loué.
L'immeuble doit généralement être détenu en direct, avec quelques exceptions pour les sociétés civiles familiales ou certaines propriétés ouvertes au public.
Le régime de faveur s’applique aux immeubles classés ou inscrits comme monuments historiques, labellisés par la Fondation du patrimoine, ou ayant obtenu un agrément avant 2014. L'ouverture au public n'est pas obligatoire pour bénéficier du dispositif, mais elle l'est pour l’exonération des droits de succession.
Pour bénéficier des avantages fiscaux, le propriétaire doit conserver le bien pendant au moins 15 ans. Cependant, cet avantage est maintenu en cas de mutation à titre gratuit, si les héritiers respectent l’engagement.
Les charges foncières peuvent être déduites en entier du revenu foncier lorsqu'elles proviennent d’un immeuble loué, ou imputées sur le revenu global si l'immeuble ne génère aucune recette.
Bien que l’exonération des droits de donation ou succession ne s’applique pas à l’IFI, il est reconnu que leur évaluation doit prendre en compte les contraintes inhérentes à leur conservation.
La transmission d'un monument historique est avantageuse sur le plan fiscal et civil, réduisant l'ensemble des charges liées à sa préservation pendant la durée de la clause d’inaliénabilité dans le cadre des donations.
La durée de conservation débute à partir de la date d’acquisition du bien. Pour les donations, l'engagement est continu seulement si le donataire reprend les mêmes obligations.
La location doit être nue et porter sur des revenus fonciers. Les locations meublées et les sous-locations sont exclues.
Les subventions reçues pour les travaux sont assimilées à des recettes. Les charges déductibles comprennent aussi bien les dépenses classiques que celles spécifiquement liées aux monuments historiques.
Les charges foncières ne peuvent pas être prises en compte pour d’autres dispositifs, comme la réduction d’impôt Pinel.
La vente doit être notifiée à l'administration. En cas de vente pendant l'engagement de conservation, des charges doivent être réintégrées au revenu imposable.
Cet investissement peut être attrayant sur le plan fiscal, mais il nécessite une évaluation globale de ses caractéristiques économiques et financières. Les frais de notaire sont calculés uniquement sur la valeur du foncier et représentent environ 7 à 8 % du prix d’achat.
Il est essentiel de choisir un bien dans un secteur porteur avec une bonne qualité de restauration, car un bien surévalué ou mal entretenu peut affecter le rendement de l’investissement.
La gestion peut être déléguée à une agence immobilière. Il est crucial d’évaluer les loyers réels et les risques locatifs avant d'investir.
L’investissement doit offrir un rendement supérieur à celui des placements financiers ordinaires. Il faut donc intégrer toutes les charges liées à la propriété et anticiper les fluctuations du marché.
Les investisseurs doivent être conscients des différentes conditions et obligations pour bénéficier des avantages fiscaux liés à ces investissements.
Des contraintes administratives et des délais peuvent affecter la réalisation des travaux et la réalisation d'autres opérations.
Des obligations déclaratives strictes existent, notamment en cas d'ouverture au public et pour obtenir les exonérations de droits de mutation.
L'investissement dans des monuments historiques comporte des risques tels que la liquidité limitée et des dépenses d’entretien élevées.